Le vendredi 17 janvier 2025, l’UFR Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a accueilli une cérémonie marquante : le lancement du projet intitulé « Recherche de l’ADN tumoral circulant dans la détection des cancers chez les personnes infectées par le HPV en Côte d’Ivoire » (ACiCHPV-CI). Un projet dirigé par la Docteure Koné Fatoumata, dont l’objectif principal est de développer des méthodes plus efficaces pour diagnostiquer les cancers liés au virus du papillome humain (HPV).
Le cancer du col de l’utérus, un problème de santé publique majeur en Côte d’Ivoire, est principalement causé par l’infection par les HPV. Toutefois, la détection précoce de ces cancers reste un défi, en particulier dans un contexte où le diagnostic est souvent posé trop tard. Ce projet vise à exploiter l’ADN tumoral circulant (ADNtc) comme biomarqueur précoce pour améliorer les pratiques de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus. Ce biomarqueur a montré un potentiel considérable pour identifier les cancers HPV+, même avant qu’ils ne deviennent cliniquement visibles.
Le projet, soutenu par un financement de 18 500 000 Francs CFA de l’African Centre for Technology Studies (ACTS) et le Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI), se déroulera sur une période de 24 mois. Il se fixe des objectifs ambitieux, tels que l’évaluation de l’efficacité de la PCR de l’ADNtc dans la détection des cancers, la comparaison des résultats avec ceux de l’anatomopathologie et la recherche de variants génétiques influençant les tests PCR.
La cérémonie a rassemblé un large éventail de personnalités de la sphère académique, médicale et institutionnelle, dont le Dr Edson Bomisso, représentant du président de l’université, le Professeur Mahama Ouattara, Doyen de l’UFR, ainsi que des représentants du Programme National de Lutte contre le Cancer (PNLCA), de l’IPCI et d’autres acteurs du domaine de la santé. Cette diversité témoigne de l’envergure et de l’importance de ce projet, tant pour la recherche que pour l’amélioration de la prise en charge des femmes ivoiriennes atteintes du cancer du col de l’utérus.
Dans son allocution, Mme Zeinebou Ouattara, représentante du Secrétaire Général du FONSTI, a exprimé ses félicitations à la lauréate et à son équipe, tout en réaffirmant l’engagement de l’institution à soutenir la mise en œuvre du projet. Le Professeur Ouattara Mahama et le Dr Bomisso Edson ont également salué cette initiative et ont remercié le FONSTI pour son rôle crucial dans l’accompagnement financier.
La présentation du projet par la Docteure Koné a donné lieu à des échanges constructifs sur les défis à venir, notamment le coût des traitements, la stratégie de recrutement des participantes, ainsi que la possibilité d’inclure les étudiants dans l’équipe de recherche. Ces discussions ont permis de souligner l’impact potentiel du projet pour l’ensemble du système de santé ivoirien, tout en offrant des perspectives prometteuses pour l’amélioration du dépistage et du traitement du cancer du col de l’utérus dans le pays.
Ce projet représente un pas important vers l’optimisation des pratiques de dépistage du cancer en Côte d’Ivoire et pourrait jouer un rôle crucial dans la réduction de la mortalité liée à ce type de cancer en Afrique de l’Ouest.
